Je renifle la vie au parfum de nuées
Qui s’échappe, rose, aux pétales dénuées
Veines vapeurs, brouillard brutal
Se gavent de ma peur, brusque chacal.
Je renifle la vie au parfum raffiné
Grande dame aux talons sinueux
Sous votre robe, je me cache, immunisé
Petit garçon à qui l’on apprend un jeu
Je renifle soudain la vie déridée
Mes sens délivrés de l’extrême candeur
Ma raison libérée des petites grandeurs
Flâne à l’aurore de ma pleine contrée.
Enfin! Je renifle enfin la vie!
Ses longs cours comme ses après-midis
Ses joies d’un soir, ses joies de foire
Ses arbres, ses feuilles à la tombé du soir.