Parfum de peau

Brume incendiaire flottant sur ta peau

Fragrance d’étoffe qui t’escorte en manteau

J’hume le parfum d’éther survolant tes zones

Déambulant, imperceptiblement, tel un fantôme.

 

Étourdis, enivrés, paresseusement dépossédés

Mes sens capitulent à la déclaration de guerre

Obtempèrent aux nuages qui planent sur ta chair

Et chassent les matières qui viennent t’édulcorer.

 

Vapeurs diffuses embusquées sur ton corps

Bondissantes comme un lion sur mes fosses nasales

Attaquant mes désirs, aromate bestial

Tu croques ma raison toutes griffes dehors.

 

Ce musc sensuel à la note animale

Fait hurler ma soif de son fond abyssal

Humeurs malignes s’infiltrant en sous doses

Abreuvent le déluge de ma métempsycose

Et à l’épaule des vagues canonnières

Je plaide coupable, à ma folie passagère.

 

Grouillant de tourbillons, d’effluves hypnotiques

Fibre assassine, enivrant mes matins

Furtivement latente sous le drap de satin

Au réveil, ils m’égorgent, tes arômes bachiques.