Solitude

Peu importe l’instant

Dans la foule des visages masqués

Dans l’entortillement des doigts passionnés

En pleine conversation

Même lorsque la tête recalibre ses ondulations

En plongeant au puit de mes sombres idées

En jaillissant du gouffre de mes souvenirs troublés

En bredouillant des mots pour des oreilles ivres

À la merci de ces battements, qui me font vivre

Éjaculant des plaisirs prisonniers des ronces

Proférant insultes, mépris et mensonges

Ce sont tes berges hostiles, que ma vie longe

C’est dans ta flaque, que mon âme plonge

Amour, toi qui s’érige en dernier rempart

C’est pourtant toi, Amour, qui sonne son départ

Jusqu’au matin, des exils provisoires

Peu importe l’instant